The national and Victorian burden of disease studies in Australia set out to examine critically the methods used in the Global Burden of Disease study to estimate the burden of mental disorders. The main differences include the use of a different set of disability weights allowing estimates in greater detail by level of severity, adjustments for comorbidity between mental disorders, a greater number of mental disorders measured, and modelling of substance use disorders, anxiety disorders and bipolar disorder as chronic conditions. Uniform age-weighting in the Australian studies produces considerably lower estimates of the burden due to mental disorders in comparison with age-weighted disability-adjusted life years. A lack of follow-up data on people with mental disorders who are identified in cross-sectional surveys poses the greatest challenge in determining the burden of mental disorders more accurately.
Se estudió la carga de morbilidad en el conjunto de Australia y en el Estado de Victoria de ese país al objeto de analizar críticamente los métodos empleados en el estudio sobre la Carga Mundial de Morbilidad (CMM) para estimar la carga de trastornos mentales. En los estudios de Australia se utilizó un sistema de ponderación de la discapacidad que, a diferencia del empleado en el estudio CMM, permitía hacer estimaciones más detalladas en función del nivel de gravedad. Además, se hicieron ajustes para la comorbilidad entre trastornos mentales, se midió un mayor número de trastornos mentales, y se modelizaron como enfermedades crónicas el abuso de sustancias, los trastornos de ansiedad y el trastorno bipolar. En consecuencia, las estimaciones australianas difirieron notablemente de las del estudio CMM. Así, en Australia, en lo que concierne a la dependencia del alcohol en los hombres, el hallazgo de unas tasas de AVAD inferiores en un 48% podía explicarse en parte por las diferencias en la prevalencia observada de la afección y en parte por los ajustes para la comorbilidad por otros trastornos mentales y la menor ponderación de la gravedad. Las ponderaciones más bajas de la discapacidad consideradas para la depresión grave en Australia se tradujeron en una carga de depresión grave inferior en un 36% entre los hombres y en un 45% entre las mujeres, pero la inclusión de la distimia redujo esas diferencias en más de la mitad. Pese a que ponderamos más la discapacidad correspondiente, nuestras estimaciones para los trastornos obsesivo-compulsivos fueron inferiores a la cuarta parte de las realizadas en el estudio CMM, debido a que se usaron estimaciones mucho más bajas de la prevalencia. Las muy inferiores cifras calculadas para la carga de trastorno de pánico, y las superiores para el trastorno de estrés postraumático, se obtuvieron a partir de modelos de las enfermedades que introducían una mayor ponderación de la discapacidad, estimaciones mayores de la prevalencia, y ajustes para los periodos asintomáticos registrados durante la evolución crónica de la enfermedad. Las estimaciones de la carga total de trastornos de ansiedad fueron casi del doble debido a que en los estudios australianos se incluyeron otras cuatro dolencias. La ponderación uniforme por edades utilizada en los estudios australianos arrojó estimaciones considerablemente inferiores de la carga de trastornos mentales en comparación con los AVAD ponderados en función de la edad. Con la ponderación según la edad, la cifra de trastornos mentales en Victoria aumentó en un 57% como proporción de los AVAD globales, superando a las enfermedades cardiovasculares y al cáncer en orden de importancia. La falta de datos de seguimiento sobre las personas con trastornos mentales identificadas en las encuestas transversales constituye el mayor obstáculo para poder determinar más exactamente la carga de trastornos mentales. Si bien las mejoras de los métodos presentados en este artículo son un paso importante para calcular con más exactitud la carga de trastornos mentales, queda todavía amplio margen para perfeccionar esas estimaciones.
Les études sur la charge de morbidité effectuées pour l’ensemble de l’Australie et l’Etat de Victoria visent à examiner d’un œil critique les méthodes utilisées dans l’étude sur la charge de morbidité dans le monde pour estimer la charge représentée par les troubles mentaux. Les études australiennes se servent d’une série de coefficients de pondération des incapacités différents de ceux employés dans l’étude précitée, permettant des estimations plus détaillées selon le degré de gravité. En outre, on a effectué des ajustements pour tenir compte de la comorbidité entre les troubles mentaux et on a mesuré un plus grand nombre de ces derniers ; par ailleurs, on a rassemblé les troubles liés à la consommation de substances, les troubles anxieux et les troubles bipolaires en un modèle d’affections chroniques. En conséquence, les estimations australiennes ont montré des différences marquées par rapport à celles de l’étude sur la charge de morbidité dans le monde. En Australie, le nombre d’années de vie ajustées sur l’incapacité (DALY) inférieur de 48 % ainsi obtenu pour la dépendance alcoolique chez l’homme a été en partie attribué à des différences dans la prévalence de cette affection et en partie aux ajustements effectués pour tenir compte d’une comorbidité avec d’autres troubles mentaux, et à une pondération moins importante en fonction de la gravité. En Australie, les estimations plus basses qui ont été faites du coefficient de pondération de l’incapacité en cas de dépression majeure ont fait que cette dernière représente une charge inférieure de 36% chez les hommes et de 45% chez les femmes, mais l’inclusion de la dysthymie a diminué de moitié au moins les écarts observés. Bien que nous ayons utilisé un coefficient de pondération de l’incapacité plus élevé, nos estimations relatives aux troubles obsessionnels compulsifs ont représenté moins du quart de celles de l’étude précitée du fait d’estimations de la prévalence bien inférieures. Des estimations bien plus faibles de la charge de morbidité des troubles paniques et bien plus élevées de celle de l’état de stress post-traumatique ont été tirées de modèles de morbidité dans lesquels le coefficient de pondération de l’incapacité et les estimations de la prévalence étaient plus élevés et qui comportaient des ajustements tenant compte des périodes asymptomatiques survenues au cours de la maladie chronique. Les estimations relatives à la charge de morbidité totale attribuable aux troubles anxieux ont été presque deux fois plus élevées du fait que quatre autres pathologies ont été incluses dans les études australiennes. L’absence de pondération en fonction de l’âge dans les études australiennes a donné des estimations considérablement plus faibles de la charge de morbidité imputable aux troubles mentaux, par comparaison avec les DALY pondérés en fonction de l’âge. Avec une telle pondération, la part représentée par les troubles mentaux dans l’ensemble des DALY a progressé de 57% dans l’Etat de Victoria et a dépassé en importance les maladies cardio-vasculaires et le cancer. L’absence de données relatives au suivi des patients présentant un trouble mental identifiés lors d’enquêtes transversales constitue le problème le plus important pour déterminer plus précisément la charge de morbidité des troubles mentaux. Si les améliorations apportées dans les méthodes présentées dans cet article constituent un progrès important vers plus de précision dans le calcul de la charge de morbidité des troubles mentaux, les perspectives de développement ultérieur restent importantes.